Tirer parti de ses fichiers graphiques pour optimiser son process packaging en 2024
Bien que le digital semble prendre le pas sur les emballages physiques, le marché mondial de l'impression d'emballages continue de croître.
Selon le rapport rédigé par Smithers intitulé « The Future of Package Printing to 2027 », l'industrie est en voie d’atteindre les 551,3 milliards de dollars d'ici 2027 et, avec les pressions exercées par l’augmentation des volumes, la hausse des coûts et les attentes en matière de durabilité, les outils fiables et efficaces d’aide à la gestion des fichiers graphiques pour l’emballage deviennent incontournables.
Qu'est-ce qu’un fichier graphique pour l’emballage ?
Un fichier graphique pour l’emballage, communément appelé « doc d’exé » (pour exécution) ou encore fichier graphique packaging, est la compilation de tous les éléments d'une conception graphique destinée à un emballage, au format digital, en vue de son impression. Le fichier graphique contient des éléments de design (images, textes, logos etc), des informations produit, réglementaires et marketing.
Véritable vecteur d'informations essentielles pour les marques et les consommateurs, un fichier graphique méticuleusement conçu garantit que tous les éléments qui ont été approuvés au cours de son cycle de validation, sont intégrés au fichier.
La génération de fichiers graphiques packaging impeccables contribue à l’atteinte des objectifs majeurs des Responsables Packaging :
- Réduire le time to market
- Imprimer à un coût optimal
- Eviter les réimpressions
Le prépresse : phase indispensable du process packaging
La phase de prépresse se situe entre la phase de conception et la phase d’impression, lorsque les opérateurs prépresse contrôlent et préparent les fichiers packaging en vue de leur impression.
Une première étape appelée « exécution » consiste à adapter les fichiers graphiques, souvent livrés par une agence de design packaging :
- A différents formats d’impression (par exemple : 25cl, 50cl et 1L)
- En les déclinant pour obtenir une gamme homogène (par exemple : couleur vert pour un goût pomme, couleur orange pour un goût orange, etc)
- En apportant des modifications mineures comme un changement de texte ou une mise à jour réglementaire (par exemple : modification des valeurs nutritionnelles ou du nutriscore, mise à jour de la charte de tri Citeo, modifications dans la liste des ingrédients, etc)
Une seconde étape appelée « photogravure » consiste à préparer les fichiers graphiques au mode d’impression prévu en prenant en compte les contraintes de l’imprimeur.
Dans une industrie qui impose des délais de plus en plus courts, cette étape de prépresse est cruciale car les non-conformités identifiées après ce stade seront souvent coûteuses et longues à corriger.
Les éléments indispensables à la conception de fichiers graphiques pour l’emballage
Alors, quels sont les éléments à prendre en compte dans le processus de conception de ces fichiers packaging ?
Voici la liste des éléments qu’il convient de rassembler :
- Dessins techniques du design packaging (plans avec plis, traits de coupe et format)
- Epreuve comprenant le contenu final validé
- Polices d’écriture
- Profils de couleurs CMYK
- Textes et mentions légales des équipes impliquées (marketing, qualité, juridique, etc)
- Code-barres et QR codes
- Images : illustrations, photos, achat d’art
- Charte graphique et directives de marque
A l’étape de photogravure, les opérateurs prépresse contrôlent un grand nombre de détails (qualité des images, taille des polices, lisibilité des code-barres, etc) et adaptent le fichier en fonction du cahier des charges de l’imprimeur avant d’envoyer les fichiers graphiques pour fabrication de la forme imprimante ou à l’imprimeur. Fournir des fichiers de qualité s’avère capital pour cette phase de photogravure.
On ajoutera qu’à ce carrefour décisif entre le concept packaging et le produit fini, la fluidité de l'organisation, de la communication et de la collaboration est déterminante.
L’art de maîtriser le rendu des couleurs : la colorimétrie
L'emballage fait bien plus que protéger un produit, il fait partie intégrante de l'identité d'une marque, et la constance des couleurs est un must. Lorsque nous parcourons une allée de supermarché à la recherche de notre marque préférée, c'est généralement une teinte particulière que nous cherchons !
- Les produits sont reconnaissables à leur couleur, qu'ils soient roses pour Vanish ou rouges pour Coca-Cola, les nuances sont étroitement liées à l'identité et à la personnalité de la marque.
- La constance des couleurs rend les produits reconnaissables de loin, d'une manière que le texte seul ne permet pas.
- Il est bien connu que la constance des couleurs, dans l’esprit des consommateurs, est synonyme de qualité.
Le paramétrage des équipements impliqués dans le cycle de vie du fichier packaging, avec les profils de couleur correspondants (profil ICC) se traduira par des résultats conformes aux attentes des parties prenantes.
Plus concrètement, c’est l'utilisation de profils colorimétriques CMJN dans les fichiers packaging qui garantit la précision. Les profils RVB, conçus pour les écrans, n’auront pas le même rendu sur les supports imprimés.
Relever les défis de conception des fichiers packaging
Créer un packaging harmonieux qui respecte l'histoire d'une marque tout en relayant, les avantages du produit, les caractéristiques et les informations de conformité réglementaire est un véritable tour de force. Ajoutons à cela la préparation des visuels (illustrations, photos…) et l'ampleur du défi devient évidente !
Voici quelques difficultés fréquemment rencontrées par les Responsables Packaging lors de la conception de fichiers graphiques pour l’emballage :
- Des cycles de validation complexes : la contribution de multiples intervenants de façon non-centralisée, par des mails, des feuilles Excel ou des plateformes de messagerie encombrent et compliquent le workflow de validation des fichiers packaging.
- Des délais de validation trop longs : sans processus de validation rationalisé, les Responsables Packaging sont souvent sous pression pour respecter les délais et peuvent potentiellement être considérés comme étant la source des retards de mise en rayon.
- Le manque de collaboration : des départements cloisonnés qui considèrent chaque élément de manière isolée.
- Les erreurs, les oublis et les modifications manquantes : il est difficile de rester à jour des versions lorsque la gestion de projet packaging n’est pas centralisée.
Une communication fluide et transparente entre les intervenants internes et externes (agences, imprimeurs) est fondamentale tout au long de la phase de prépresse.
Un process packaging performant renforce la confiance des parties prenantes grâce à des informations à jour, correctes et complètes sur chaque élément du fichier graphique.
A contrario, une gestion confuse des projets packaging peut se traduire par des détails manquants, qui entraînent des incohérences avec les autres éléments graphiques tels que les fonds perdus, les traits de coupe et des écarts de couleurs.
Voici quelques solutions à ces problèmes :
Fonds perdus
Le fond perdu est l'extension de la couleur, des images et des graphiques au-delà de la ligne de coupe. L'extension d'un fond perdu évite l’apparition de lignes blanches sur les bords (et la nécessité de réimprimer les emballages !).
Traits de coupe
Les traits de coupe, ou marques de coupe, indiquent où couper l'emballage. Souvent placés à l'intérieur de la ligne de fond perdu, il est parfois recommandé de déplacer les traits de coupe à l'extérieur de la ligne de fond perdu afin qu'elles n'apparaissent jamais sur le produit fini.
Différences de couleur
Un écart entre ce que vous voyez à l'écran et le produit imprimé sera décevant et potentiellement coûteux. Le réglage des périphériques sur les paramètres CMJN et l'inclusion de profils CMJN l’éviteront.
Surimpression
La surimpression entraîne également une différence de couleur. La surimpression se produit lorsque les éléments du design se chevauchent, provoquant l'apparition de nouvelles nuances. Parfois utile pour les couleurs sombres, elle peut être désastreuse lorsqu'elle se produit involontairement. Alors mieux vaut vérifier les paramètres de surimpression avant d'envoyer les fichiers ou les formes imprimantes à l’imprimeur !
Les progrès technologiques récents ont entraîné une augmentation du nombre de logiciels et de plateformes prépresse conçus pour disposer de flux d’informations plus efficaces et traçables.
Leur aspect collaboratif favorise la créativité, rationalise les processus et fournit un historique des validations, des commentaires et des modifications, ce qui augmente in fine la productivité des Responsables Packaging.
Contrairement à une gestion manuelle et anarchique, la centralisation du cycle d’approbation des fichiers graphiques packaging rend les BAT facilement accessibles et à tout moment. L’énergie et le temps passés à chercher les dernières versions des BAT dans les mails, les liens WeTransfer (expirés…) et les messageries d’entreprise, peuvent être réemployés à :
- Dégager du temps pour des tâches à plus forte valeur ajoutée.
- Alléger la charge de travail et être plus réactif, créatif et force de proposition vis-à-vis des clients (internes et externes !).
- Augmenter le nombre de références packaging des équipes en place.
- Augmenter le nombre de campagnes marketing et creuser l’écart avec les concurrents.
Les fichiers graphiques pour l’emballage : 10 bonnes pratiques
Voici quelques conseils pratiques pour une préparation de fichiers sans erreur pour les Responsables Packaging, les Opérateurs Prépresse et les Equipes de Production :
- Vérifier que les profils colorimétriques sont cohérents entre les moniteurs, les logiciels et les imprimantes afin de minimiser les différences entre l'écran et le design (CMJN plutôt que RVB)
- Fournir des fichiers graphiques au format AI, PDF, EPS, TIFF ou PSD.
- La résolution de l'image doit être d'au moins 300 dpi à 100% pour une bonne qualité d'impression.
- Joindre les polices ou vectoriser le document afin d’éviter qu'elles soient remplacées.
- Toujours fournir une épreuve de l’emballage à des fins de vérification.
- Utiliser le mode couleur CMJN lors de l'envoi de fichiers à l'imprimante.
- Étendre l'illustration jusqu'à une ligne de fond perdu.
- Mettre en œuvre une procédure de contrôle qualité pour que le contenu soit systématiquement relu pour détecter les erreurs, et vérifié au regard des directives de la marque.
- Effectuer une vérification finale des couleurs, des polices, des logos, de la taille du fichier, du format et de la résolution.
- Après les contrôles manuels, mettre en place des contrôles automatiques.
L’harmonie de gamme est primordiale pour les marques qui cherchent à créer des emballages séduisants, qui correspondent à l'histoire et à l'identité de leur marque.
La technologie est en route et disponible sous la forme de logiciels SaaS et de plateformes web configurables et modulaires.
Ces solutions digitales offrent des systèmes standards et des outils d'automatisation pour assurer la cohérence entre les éléments de conception packaging et accélérer le processus de conception des emballages.
Du fichier packaging à l'emballage imprimé avec un logiciel dédié
L'essor des nouvelles technologies a fait apparaître une série de solutions digitales et d’outils d'automatisation pour libérer les Responsables Packaging, les Opérateurs Prépresse et les Imprimeurs des tâches manuelles, répétitives et chronophages.
Millnet est une plateforme de prépresse packaging modulaire et sécurisée, conçue pour les marques et les distributeurs soucieux de maîtriser l’intégralité de leur process packaging, de la conception à l'impression de leurs emballages.
Entièrement configurable en fonction des besoins propres à chaque entreprise, Millnet reflète les flux existants pour produire des fichiers packaging imprimables.
Développé pour améliorer la collaboration, la traçabilité, la productivité, la qualité et la sécurité des données, Millnet rationnalise la gestion de projets packaging pour :
- Garantir la cohérence graphique des marques
- Réduire le time to market
- Eviter les réimpressions
Quelles sont les principales fonctionnalités de Millnet, plateforme de prépresse packaging ?
Tableau de bord personnalisé :
- Donne un aperçu des projets en cours et des tâches à effectuer
- Permet de prioriser les actions et anticiper la charge de travail
Validation en ligne et contrôle des versions :
- Un workflow collaboratif centralisé permet d’économiser du temps et réduit les risques d’oublis et d’erreurs qui parfois mènent à imprimer une mauvaise version d’emballage
Annotations partagées et traçabilité des échanges :
- Chaque département impliqué saisit ses commentaires en toute transparence
- Les intervenants externes peuvent également interagir (à l’étape qui les concerne, avec un accès limité)
Gestion de la séparation des couleurs :
- Verrouille l’homogénéité des couleurs pour éviter tout impact négatif sur la marque
Comparaison des versions :
- Comparaison facile des versions en un coup d’œil
BAT validés disponibles en quelques clics :
- Les BAT sont accessibles en ligne (et non plus hébergés chez les fournisseurs)
- Les BAT restent accessibles même si un collaborateur est absent ou a quitté l’entreprise
Droits utilisateurs personnalisables :
- Contrôle des informations auxquelles les intervenants, internes et externes, peuvent accéder
Fichiers accessibles à l’imprimeur via la plateforme :
- Avec plus de 700 imprimeurs connectés, de la création à l’impression, les fichiers ne sortent pas de la plateforme, pour bénéficier d’un historique complet et d’une traçabilité totale
Millnet s’aligne sur les flux de travail existants pour faire économiser du temps et de l’argent aux professionnels du Packaging en sécurisant et accélérant leur production d’emballages.
Réservez une démo ou faîtes-vous accompagner par un de nos experts packaging.