FICHIERS GRAPHIQUES POUR L'EMBALLAGE : Le blog

Quelles sont les étapes du prépresse packaging ?

Rédigé par Fanny | 17 janv. 2024 13:16:08

Comment créer un packaging de qualité ? Comment préparer ses fichiers pour l'impression ? Les industriels qui contrôlent leur prépresse packaging améliorent la qualité d'impression de leurs packs, augmentent leur taux de conformité et réduisent leur time-to-market.

Comprendre le prépresse packaging – Les bases

Partie intégrante de l'industrie de l'impression, le prépresse packaging (ou photogravure) intervient entre la validation d'un design et son impression. Il s'agit d'une étape essentielle que les industriels sous-traitent souvent à leurs imprimeurs. Les industriels peuvent aussi la contracter directement auprès d’une agence de prépresse packaging, aussi appelées agences pré-media ou plus simplement photograveurs

Pendant la prépresse de l'emballage, chaque détail d'une conception est vérifié afin de :

  • Détecter d'éventuelles erreurs
  • Retoucher et améliorer les images
  • Préparer les fichiers pour une impression réussie

Les étapes du prépresse packaging

Voici les grandes étapes du prépresse packaging :

Préparation des artworks

Les fichiers graphiques pour l'emballage sont généralement préparés par une agence de design packaging externe. Ces agences doivent fournir des fichiers sources dans un format vectoriel comme un PDF HD, et des images d’une résolution minimum de 300 dpi (à 100%), pour garantir une impression de qualité.

Une fois le design validé par l’industriel, il est envoyé :

-    Option 1 : par l’industriel à l’imprimeur qui sous-traite le plus souvent la photogravure
-    Option 2 : par l’industriel au photograveur qui se chargera de la photogravure

Ces échanges se font traditionnellement par mail. Cependant, de plus en plus d’industriels s’abonnent à des plateformes de prépresse packaging pour faciliter et accélérer les boucles de relecture et de validation entre les différents services impliqués (Marketing, Achat, Qualité, Réglementaire etc) et les prestataires externes :

-    Les agences de design packaging peuvent déposer les fichiers d’éxé sur la plateforme
-    Les imprimeurs peuvent récupérer les BAT depuis la plateforme

Une fois les artworks reçus, les opérateurs prépresse effectuent une série de contrôles, tels que :

-    Vérifier qu’il n’y a pas de polices manquantes
-    Remplacer des tons directs par le modèle CMJN ou inversement
-    Identifier des images en basse résolution nécessitant une réémission sous forme de fichiers vectoriels
-    Repérer des irrégularités telles que des marges de débordement insuffisantes et des marques de coupe mal positionnées

Le photograveur intervient sur le fichier graphique reçu afin d’optimiser le rendu de l’emballage imprimé. 

Les BAT que le photograveur livre à l’imprimeur doivent être au format vectoriel. Les formats de fichier adaptés à l’impression sont : PDF, EPS ou AI (Adobe Illustrator).

Colorimétrie

En matière de prépresse packaging, l'importance de l'étape de gestion des couleurs est centrale. Nous recherchons tous inconsciemment une teinte lorsque nous parcourons les allées du supermarché. La couleur est un marqueur fort de l’identité de marque, et toute dérive à cet égard peut avoir un impact négatif. Si la couleur d’un emballage ne correspond pas à l'identité de la marque ou au reste de la gamme, il devra être réimprimé, entraînant des coûts supplémentaires en allongeant le time to market. 

En ce sens, il est intéressant de privilégier la mise en place de profils ICC (Consortium International des Couleurs) sur les moniteurs des opérateurs prépresse, car ils améliorent la fidélité des couleurs entre l'écran et l’emballage imprimé. Un profil ICC communique avec l'imprimante et lui indique les ajustements de couleur à effectuer pour reproduire les couleurs telles qu'elles apparaissent à l'écran.

Retouche et optimisation d’image

Les visuels imprimés sur les emballages doivent être de bonne qualité pour ne pas nuire à l’image de la marque. Les opérateurs prépresse utilisent un logiciel dédié pour retoucher et améliorer les images, les rendant nettes et parfaitement colorées pour rehausser le design des packs. Les techniques employées sont entre autres la correction du contraste et l'équilibrage des couleurs pour affiner les teintes.

Mise en page et Imposition

La disposition des éléments graphiques (la mise en page) doit être claire et bien construite. Au cours de la photogravure, les détails graphiques tels que les coupures de lignes, l'espacement des polices et les dimensions des images sont examinés. 

L'imposition consiste à agencer un artwork sur la zone d'impression, pour pouvoir imprimer facilement et rapidement. 

Multipose

La "multipose" en photogravure fait référence à la technique utilisée pour imprimer plusieurs images simultanément. En photogravure, les plaques d’impression offset et flexo sont généralement exposées sur un CTP ou CDI (Cyrel Digital Imager) avec une résolution d'écriture variant de 2540 dpi à 5080 dpi pour créer un motif ou une image. Avec la technique de multipose, plusieurs images peuvent être combinées sur un seul cliché d’impression, permettant ainsi d'imprimer plusieurs images en une seule opération.

Cette technique est souvent utilisée dans l'impression d'emballages et d'étiquettes lorsque plusieurs images doivent être reproduites simultanément. Le multipose offre l'avantage de réduire les coûts de production en permettant l'impression de plusieurs éléments lors d'une seule passe à travers la presse. Cela peut également améliorer l'efficacité du processus d'impression, notamment pour les travaux de grande envergure.

Relecture et Validation

Les opérateurs prépresse demandent à l’industriel de confirmer que tout est correct avant de produire le BAT (fichier en PDF HD), qui servira de cible (modèle) à l’imprimeur. 
Certains industriels demandent à obtenir un « BAT machine » : une épreuve physique au plus près du réel car générée chez l'imprimeur en utilisant les encres et le support d’impression prévus. Cela permet de contrôler le rendu visuel et sensoriel des packs imprimés.

Fabrication des formes imprimantes

Pour les procédés d’impression non-numériques, l’imprimeur aura besoin que le photograveur convertisse les fichiers graphiques en clichés ou manchons qu’il viendra ensuite monter sur sa presse. L’imprimeur aura besoin d’un cliché ou d’un manchon par couleur. 

Contrôle de la qualité

Les contrôleurs prépresse inspectent les fichiers servant à la fabrication des formes imprimantes avant gravure à l’aide de logiciels dédiés pour garantir leur conformité avec le BAG (Bon à Graver). Cela peut également inclure des vérifications de la résolution et de la qualité des images.

Envoi pour impression

Le photograveur remet le BAT (bon à tirer) à l’imprimeur de l’industriel, qui sera sa cible, souvent accompagné des formes imprimantes associées. 

Les bienfaits d’un process de prépresse packaging bien ficelé 

Pour les industriels, un processus de prépresse packaging structuré et efficace est précieux pour améliorer la qualité de leurs emballages. Les répercussions sur le résultat financier peuvent se mesurer en termes d'économies de temps et d'argent.

Pourquoi les industriels sont à la recherche d’un meilleur process de prépresse packaging ? 
Les principaux objectifs sont :

-    Augmenter la capacité de production et / ou la fréquence de renouvellement des packs
-    Améliorer l’uniformité de gamme et de couleurs sur différents supports d'impression 
-    Réduire les délais de mise sur le marché
-    Optimiser les coûts d'impression

Pour aller plus loin

Acteur majeur du prépresse packaging en Europe, Miller Graphics accompagne les industriels dans l’optimisation de leur chaîne graphique packaging, du design à l’impression. 

Pour identifier les leviers d’optimisation de votre process de prépresse packaging, réservez un échange avec un de nos experts de la chaîne graphique.